Sorties culturelles à Paris

La fin de la prépa a bien sonné et m'a permis de reprendre une certaine liberté : se promener sans se soucier de l'heure à laquelle on rentre, aller voir des expositions et des films à la chaîne dès qu'on en a envie, passer des soirées entre amis... Je dois dire que ça fait du bien de ne plus se poser la question du temps bouffé par mes loisirs et qui n'est alors pas investi dans la lecture de Voyage au bout de la nuit. Certes, j'exagère un peu, et j'ai conscience que mon rythme sera moins détendu à la rentrée prépa ou non, mais je suis de ces personnes qui ont eu l'idiotie de mettre trop de choses de côté en prépa, alors je profite. En l’occurrence, j'avais envie de vous proposer des idées de sorties culturelles à Paris, si jamais vous habitez la région ou que vous allez en vacances là-bas. 
 

Paul Klee, l'ironie à l'œuvre – Centre Pompidou, jusqu’au 3 août. C’était la première fois que j’allais au centre Pompidou – j’ai d’ailleurs noté d’y retourner dans ma tournée des musées de Paris que je n’ai pas encore visités. Le bâtiment est tout de même vraiment sympa et en l’occurrence, l’exposition se trouve au dernier étage donc on peut profiter d’une jolie vue sur Paris. J’y suis allée notamment parce que ma mère aime cet artiste. Personnellement, cela me permettait de découvrir l’œuvre de Paul Klee. Je trouve ça réellement pratique pour se familiariser avec un artiste et j’ai trouvé ici que la muséographie facilitait cela. En effet, ils ont fait le choix de nous présenter chronologiquement un échantillon de ses peintures, sous le prisme de l’ironie qui anime une grande part de ses travaux – à savoir qu’ils précisent que ce n’est pas seulement le ton de la moquerie qu’ils cherchent à viser là, mais également le ton d’amusement qui anime le peintre. Et c’est vrai que cela transparaît vraiment bien dans certaines périodes de sa vie comme dans les dessins des débuts, dont certains sont véritablement amusants ou lorsqu’il se place face à l’œuvre de Picasso et lui répond comme un écho moqueur. Parfois, ce prisme est plus subtile, comme lorsqu’il intègre l’école de Bauhaus en tant que professeur mais décide de ne pas se fondre dans les règles de l’art qui y est enseigné. J’ai beaucoup aimé cet axe directeur et, globalement, j’ai aimé l’œuvre qui m’était présentée. Si le coup de cœur n’était pas présent (vous savez, ces moments où vous découvrez l’œuvre d’un artiste et tout vous semble incroyable, si bien qu’il fait partie de vous ?), j’ai tout de même beaucoup aimé certaines œuvres. Son utilisation des couleurs est ce qui m’a le plus plu. Sa palette est incroyable et les couleurs se répondent avec une certaine harmonie. Cela m’a donc permis de faire une jolie découverte et d’accroître mes connaissances en histoire de l’art.


Fashion Forward, trois siècles de mode (1715 - 2016) – Musée des arts décoratifs, jusqu’au 14 août. J’aime bien voir l’évolution de la mode, qui montre souvent un cheminement significatif dans la société. Et puis j’aime les beaux vêtements. J’aime admirer les tissus, la manière dont ils tombent et sont assemblés. J’aime me voir dedans ou les imaginer sur d’autres dans des scènes de ville et de campagne qui ne sont plus de ce temps. J’avoue que j’ai un gros faible pour les vêtements des nobles du XVIIe, du XVIII, les robes des années 20… En bref, j’aime quand le vêtement me fait voyager et, clairement, un de mes plus vieux rêves est d’être figurante dans un film historique et d’avoir un costume à tomber par terre. Le thème de cette exposition m’a forcément attirée : voir comment la mode a évolué avec des exemples précis, le pied quoi. D'autant plus que les vêtements sont rarement exposés car ils se dégradent facilement. Globalement, je n’ai pas été déçue. Il y a une note explicative sur chaque époque, avec des exemples de vêtements notamment féminins. On comprend plutôt bien l’évolution, l’apparition de la haute couture est marquée par une salle. Il y a forcément des pièces plus fournies, je pense notamment à celle sur les années 20 où les robes exposées sont à tomber par terre. Bref, c’est plutôt sympa. Puis la dernière salle enchaîne les années, des années 40 à nos jours, avec des créations de haute couture qu’on ne voit que dans les défilés. Et là, j’ai eu plus de réserve. J’aurais aimé qu’on continue sur une histoire de la mode et non pas de la haute couture, quitte à mélanger les deux puisque ce qu'il se passe sur les défilés influence le prêt-à-porter. J’aurais donc apprécié que l’on nous montre comment la mode évolue dans les années 50, 70, 90 avec des exemples types de styles qui les traversent. Mais c’est réellement le seul point qui m’a frustrée parce qu’il y a sinon de très belles pièces et c’est le genre d’exposition qui me fait rêver.


Le Rocky Horror Picture Show - Studio Galande, les vendredi et samedi soirs. Depuis un moment déjà je voulais regarder ce film qui a fait un bide formidable lorsqu’il est sorti dans les années 70 mais est ensuite devenu culte pour la jeunesse américaine. La tradition aux Etats-Unis est de le voir avec une troupe qui joue le film pendant que celui-ci est projeté, tout en faisant des blagues et en interagissant avec le public, lui-même costumé. L’exemple le plus concret que j’ai à vous donner est celui de The perks of being a wallflower où les amis de Charlie font justement partie d’une troupe qui fait ce genre de spectacle. Je voulais donc le voir pour le côté culte, mais ça me fascinait que ce genre de spectacle existe et j’avoue que j’avais très envie d’assister à l’un d’eux. C’est là qu’une de mes amies m’a appris que deux troupes se relayaient au studio Galande à Paris pour propager cette tradition et j’y ai donc assisté avec mes amis en juin. C’était vraiment une bonne expérience. Le film est très bon et plutôt révolutionnaire pour son époque (je vous renvoie à la vidéo de La fille aux soufflés pour son analyse et qui, je viens de le réaliser, parle aussi du studio Galande). Je pense que le spectacle ajoute un bonus non négligeable. La troupe était vraiment drôle et c’est sympa de se sentir part du spectacle, ça ajoute un plus à la bonne humeur générale. On nous a demandé de faire la danse du Time Warp, de lancer du riz pendant les mariages et de l’eau pendant l’orage et des victimes malheureuses se sont aussi vues escaladées par les acteurs à certains moments. A part quelques blagues limites (qu’ils renouvellent forcément puisque certaines blagues étaient très actuelles), ce spectacle valait vraiment le coup et c’était une bonne façon de découvrir le Rocky Horror Picture Show. Je vous encourage chaudement à aller les voir. 


Si vous avez des conseils d’expositions ou sorties culturelles à faire à Paris, je suis preneuse, maintenant que je retrouve ma liberté ! J’ai déjà pour projet de faire celle sur Barbie (dont j’ai beaucoup entendu parlée) et celle sur la Beat generation (groupe qui me fascine et sur lequel je veux plus apprendre). Je vous tiendrai bien sûr au courant si cela m’a plu ! Bon, la prochaine fois, c’est promis, je ne vous parlerai pas d’expositions qui finissent dans 15 jours et j’essayerai d’anticiper. C’est tout de même un article que je voulais faire et je compte continuer dans cette ligne culturelle qui me plaît bien. J’espère que cela vous a plu et je vous embrasse. 


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